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ALMICANTARAT

Prix Flammes Vives 1952
Editions du Centre

 


ALMICANTARAT

« Cercle imaginé sur la sphère, parallèle à l'horizon. » (Larousse.)

Almicantarat, mot magique...
Cercle de feu, muraille d'or,
Du Pôle Sud au Pôle Nord
Ton ombre s'égare aux tropiques.

Fiction rouge à l'horizon,
Ton embrasement s'exaspère
Et ton étreinte imaginaire,
Ardente comme les tisons,

Allume au sombre de mon rêve
Un incendie orange et noir,
Et la force qui me soulève,
Almicantarat, c'est l'Espoir...

 


RÉMINISCENCES

Qu'êtes-vous devenue, ô mon enfance blonde ?
J'étais hier encore avec mes longs cheveux
Ardemment accoudée au grand balcon du monde :
Je cherchais une étoile afin de faire un voeu...

L'étoile a scintillé le temps d'une seconde
Et je n'ai pas saisi le miracle d'argent.
Qu'êtes-vous devenue, ô mon enfance blonde
Où je cueillais du rêve avec les fleurs des champs...

De vos rires légers j'entends chanter la ronde...
Je revois l'arc-en-ciel où s'accrochaient mes doigts
Lorsque je déployais ma chevelure blonde
Au-dessus de l'étang où se figeaient les bois.

Et les fils de la vierge en mèches vagabondes
Palpitaient sur mon front comme des serpents d'or ...
Vous êtes revenue, ô mon enfance blonde,
Et vos yeux ont pleuré sur mon rêve qui dort...

 


VIATIQUE

Puisque aussitôt éclos notre amour agonise;
Puisque je n'ai pas dit les mots qui sont venus
Palpiter et mourir en mon coeur qui se brise,
Je cacherai mes yeux au creux de mes bras nus.

Tu n'y trouveras pas le tendre écho du rêve
Que ta bouche a laissé s'imprimer sur ma chair.
Si mon regard est las, c'est qu'aujourd'hui s'achève
Un espoir d'autrefois dont le parfum m'est cher.

Papillon de la nuit, j'ai caressé tes ailes
Mais tu t'es envolé. Je garde entre les doigts
Un peu de pourpre et d'or et ces pauvres parcelles
Qui s'accrochent en vain, ma douleur te les doit.

Tu vas partir sans moi sur les chemins du monde.
Tu frémiras d'amour loin de mon univers.
Emporte en viatique, avec mon coeur qui gronde,
Le souvenir voilé de mes tristes yeux verts.

 


CELIMENE

Ami, si tu la vois sur les chemins du monde,
Fuis l'éclat de ses yeux, son sourire enfantin.
Prends garde à son baiser, perfide comme l'onde,
Car son corps juvénile est un mortel butin.

Ami, si tu la vois, détourne ta pensée
De ses cheveux d'or roux, de sa lèvre de miel.
Si tu l'aimes, passant, si ton âme est blessée,
Ta bouche gardera l'amertume du fiel.

Ami, si tu la vois se moquer de ta peine,
Demande-lui son nom et tu seras sauvé.
C'est elle qu'en pleurant on nomme Célimène
Et qui rit de l'Amour qu'elle n'a point trouvé.

 


POUR ELLE

J'aime ta lèvre qui frissonne,
Ton rire frais d'enfant gâté
Qui se reprend puis s'abandonne;
J'aime ta spontanéité.

J'aime tes mains qui tourbillonnent
Comme d'es papillons d'été.
J'aime la souffrance que donne
L'éclat de tes grands yeux fardés...

 


RÉSIGNATION

Notre amour s'est enfui du pas léger des ombres
Avec mon coeur au pli de son manteau poudreux.
Mais le feu couve encore au sein de ces décombres
Et la fleur s'est ouverte au pied de l'arbre creux.

Ton nom que j'ai redit au long des veilles lentes
Est resté sans écho. N'as-tu pas entendu
Dans l'infini des nuits la litanie ardente
Monter comme un encens vers le bonheur perdu

Tu ne l'entendras plus... J'ai refermé la porte
Sur l'amour exilé qui sanglote tout bas.
Ton nom est le seul bien que ma douleur emporte
Et si je t'aime encor, je ne m'en souviens pas...

 


LE MIROIR

Rien de toi ne subsiste en ces heures qui glissent
Comme un morne chaland.
Ton gant abandonné garde la forme lisse
De tes doigts nonchalants.

Seul un miroir glacé fige encor ton image.
Ton bras, qui s'arrondit
Comme une amphore antique, encadre ton visage
Où meurt le paradis...

 


BAISER

J'ai pris entre mes doigts ta chair aux teintes pâles
Et je l'ai savourée ainsi qu'un fruit d'été.
Le creux de ton épaule a des reflets d'opale
Et ta bouche a le goût de notre volupté.

J'ai mordu ton sein tendre et mes dents agacées
Ont laissé sur ton coeur un sillon de désir.
Sous la douleur j'ai vu ta poitrine dressée
Comme deux becs d'oiseaux aiguisés de plaisir.

Tes cheveux dénoués ont nimbé notre couche
D'une auréole d'or aux parfums obsédants.
Ton corps brisé d'amour s'est tendu vers ma bouche
Et j'ai senti vibrer ton âme entre mes dents...

 


ECHOS

Il est des sons fatals que le vent répercute,
Il est des chants maud'its que nous redit l'écho.
Il est des heures d'or et de pâles minutes,
Comme il est des couchants de jade ou d'indigo...

Je connais des refrains gais comme un air de flûte,
Je connais la douceur sereine d'un largo.
Il est des sons fatals que le vent répercute,
Il est des chants maudite que nous redit l'écho.

J'aime le bruit de l'eau sur l'étrave qui lutte
Et les gémissements forcenés du cargo.
J'aime les sons fatals que le vent répercute,
J'aime les chants maudits que nous redit l'écho.

Au livre d'or du rêve, il est de pâles chutes.
Il est des souvenirs d'ébène ou d'indigo,
Il est des soins fatals que le vent répercute
En nos coeurs où sommeille un éternel écho.

 


SOUVENIR D'AMOUR

Le souvenir, ce bois qu'on sculpte avec des larmes,
Se dresse dans la nuit comme un épouvantail.
Il a le parfum mort des fleurs mauve de Parme
Et le rythme énervant que scande un éventail.

Rien ne vit dans son orbe : il est froid comme un glaive.
C'est un mur de cristal où se heurtent nos mains,
Un kaléidoscope où s'assemblent les rêves,
Un miroir qui grimace un sourire inhumain.

Seuls les instants perdus nous laissent leur image.
L'Amour ne meurt jamais... il s'évade au-delà
Du monde énigmatique où crisse un ciel d'orage :
L'Amour est éternel et ne se souvient pas...

 


CENDRES

Si tu songes un jour en relisant ces mots
Que notre amour ne fut qu'un lac obscur sans lune,
Sans comprendre, déjà, tu trouveras moins beaux
Ces sapins décharnés balancée sur la dune.

Comme eux tu brandiras vers l'horizon tes bras,
Comme eux tu frémiras au vent de la tempête,
Et tes yeux agrandis ne retrouveront pas
Le reflet d'un amour au tourbillon de fête.

Nous avons bu tous deux son vin jusqu'à l'oubli...
Et dans le feu de bois où tournoyaient les cendres
Nous avons déchiré notre amour aboli
Et nos souvenirs morts pour ne plus les entendre.

Mais notre amour détruit revient toujours hanter
Mon coeur inconsolable et l'âtre dévasté...
La cendre gardera dans son éternité
L'image des amants que nous avons été ...

 


CACHE TES YEUX, MON RÊVE...

Cache tes yeux, mon rêve... il est tard et je veille.
L'ombre étire ses bras sous le halo bleuté
De la lampe de cuivre, et de sombres merveilles
Dispersent dans la nuit les blondeurs de l'été.

Cache tes yeux, mon rêve... ils sont trop beaux, trop tendres
Pour lire au fond de moi toute la vérité !
Aux horizons du monde, enfuis-toi sans m'attendre...
Emporte vers ton ciel mon coeur désenchanté.
Cache tes yeux, mon rêve... épargne-moi les larmes
Que je devine au fond de tes prunelles d'or !
De cette nuit sans fin, goûte avec moi le charme
Et quand l'aube viendra réveiller mon décor,

Quand l'ombre sur le mur éteindra ses fantômes,
Tu partiras, mon rêve, immense et désolé.
Laisse mes mains saisir le vide entre leurs paumes
Et tout au long des jours mon amour t'appeler ...

 


LA PORTE

Le velours noir frémît sur la porte qu'il masque.
Une main que revêt un poudroiement blafard
S'agrippe aux plis mouvants comme une fleur fantasque
Et glisse au fil du rêve ainsi qu'un nénuphar.

Un frisson monte alors des longs doigts élastiques;
La tenture de nuit s'écarte sous leur jeu
Et laisse apercevoir la porte fatidique
Dont l'énigme de bois a des reflets de feu.

Il filtre un peu de jour entre ses craquelures...
Faut-il déjà l'ouvrir ou laisser au repos
L'amour bouleversant que l'ombre transfigure ?
Faut-il laisser rêver le mystère aux yeux clos ?

Le velours scintillant se peuple de chimères
Et, sous les doigts crispés d'attente et de pâleur,
La porte s'ouvre enfin sur un bal de lumière :
Deux mains sur le rideau dansent comme des fleurs ...

 


LA NUIT

Elle étire sa masse opaque de grand fauve,
Se cabre en gémissant sous l'empreinte de feu
Que la première étoile épingle à son front mauve :
La grande nuit d'hiver déroule ses cheveux.

Leur ombre enveloppante où des fils d'argent tremblent
S'incline; et l'on respire en son sillage noir
Une volupté chaude, un lourd parfum qui semble
Mêler intimement l'amour au désespoir.

Et ce miracle bleu qui s'insinue et rampe,
Cette ombre où vont valser les souvenirs d'amour,
C'est un morceau de nuit qui rôde sous ma lampe
Comme un fantôme errant que chassera le jour.

 


DAHLIAS

Les dahlias d'automne en leur coupe irisée
Ont recueilli mon coeur et sa mélancolie.
Contre mon sang brûlant la coupe s'est brisée
Et le cristal épars ressemble à ma folle.

Ses éclats dans la nuit ont de sombres clartés.
Le rose de mon rêve et le vert de l'espoir
Accompagnent le noir de la réalité
Et la pourpre d'aimer qui plane dans le soir.

Sur les pétales d'or j'ai déposé ma peine,
Auprès du clair reflet des corolles pâlies.
La nuit scella mon coeur en son écrin d'ébène
Parmi les dahlias et leur mélancolie.

 




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